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CHAPITRE XVII

EXPÉDITION CONTRE LES MORMONS.
PACIFICATION DE L’ORÉGON.
ÉTAT DES MISSIONS


1858-1859


Les difficultés soulevées contre l’œuvre du P. De Smet étaient, depuis quelque temps, aplanies. À la lumière des faits, la vérité triomphait des imputations erronées. On reconnaissait, à Rome, la droiture de sa conduite, la sagesse de ses plans. Désormais, ses supérieurs ne s’opposaient plus à son attrait pour les missions.

Dès 1854, sur la demande de Mgr Lamy, évêque de Santa-Fé, le P. Beckx, successeur du P. Roothaan, avait autorisé notre missionnaire à aller évangéliser les tribus du Nouveau-Mexique ; mais le retour en Europe des Jésuites exilés en 1848 devait, quelque temps encore, le retenir à Saint-Louis.

Cependant l’appel des Indiens est de plus en plus pressant. La petite vérole vient de faire chez eux 4 000 victimes, dont beaucoup n’ont pu recevoir le baptême. « Ah ! s’écrie le P. De Smet, si le désir de mes supérieurs, qui est pour moi la volonté de Dieu, s’accordait avec le