Page:Pere De Smet.djvu/385

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Et encore : « Mon cœur, je dois l’avouer, reste toujours chez les Indiens. Fréquemment, ils m’envoient de pressantes invitations à retourner au milieu d’eux. Je suis heureux de pouvoir, ici encore, leur être de quelque utilité, au moins pour le temporel, en envoyant à nos missionnaires ce dont ils peuvent avoir besoin pour poursuivre l’évangélisation des tribus. Nos Pères étant trop peu nombreux à Saint-Louis, je n’ai pu, jusqu’à présent, être relevé de mes fonctions. Toutefois, je n’ai pas perdu confiance, et je demande instamment à Dieu, si c’est sa volonté, de pouvoir passer dans le Far-West le reste de mes jours ».[1]

À l’heure où il écrit ces lignes, la Providence lui ménage la joie de bientôt revoir, et, peut-être, de sauver de la ruine les chrétientés de l’Orégon.

  1. Lettre à W.-A. Smets. — Saint-Louis, 12 janvier 1855.