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à l’autre, les forêts disparaître pour faire place à de beaux parcs, à de vastes prairies, avec des fermes et des granges remplies de blé, de riches troupeaux de bœufs et de moutons, de nombreuses bandes de chevaux. Dans toutes les directions, se croisent les chemins de fer et les routes en macadam ».[1]

Les progrès du catholicisme marchent de pair avec ceux de la colonisation.

Au début de son épiscopat, Mgr Carroll pouvait à peine réunir en synode vingt-cinq prêtres, dispersés parmi les 40 000 catholiques de l’Union ; le premier concile plénier, tenu à Baltimore en 1852, compte vingt-six évêques et cinq archevêques. Au lieu de quelques missionnaires, l’Amérique possède près de deux mille prêtres, à la tête de deux millions et demi de catholiques. Partout se multiplient les églises, les séminaires, les collèges, les couvents, les pensionnats, les hôpitaux.

« Lorsque j’arrivai à Saint-Louis, dit encore le P. De Smet, il y avait de 3  000 à 4   000 habitants, avec une pauvre église et deux petites écoles. Aujourd’hui, la population dépasse 120 000 âmes, dont 50 000 au moins sont catholiques. La ville possède une belle cathédrale, avec onze autres églises, un séminaire pour le clergé séculier, un grand et magnifique hôpital, tenu par les Sœurs de Saint-Vincent de Paul, un collège de notre Compagnie, avec 150 internes, 120 demi-pensionnaires et externes, plus 300 ou 400 élèves admis gratuitement. Il y a une maison d’éducation pour les enfants de bonne famille, dirigée par les Frères des Écoles chrétiennes. Les Dames

  1. Lettre à M. Conway, attaché à la personne du duc de Brabant. — Saint-Louis, 10 juillet 1855.