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publié la relation de ses voyages[1], il visite successivement la Nouvelle-Orléans, Boston, Louisville, Cincinnati, Pittsburg, Cumberland, Baltimore, Washington, Philadelphie, New-York. À la fin de l’hiver, il a recueilli 5 000 piastres, somme suffisante pour le voyage des nouveaux missionnaires et les achats nécessaires au développement de la colonie.

Au mois de mai 1843, il conduit à Westport le P. De Vos et ses compagnons. Lui-même préside au départ de la caravane, heureux de pouvoir envoyer ce renfort au secours de ses chers Indiens.

Mais que sont trois missionnaires pour un si vaste pays ?… L’Amérique ne pouvant lui en fournir davantage, il se décide à en venir chercher en Europe. Le 7 juin, il s’embarque en compagnie de Mgr Hughes, le vaillant archevêque de New-York, qui se rend à Rome. Dès lors, le prélat et le religieux resteront unis d’une étroite amitié.

Le 28, il est en Irlande. Il ne quittera pas l’île sans avoir vu l’homme en qui se personnifient la foi inébranlable et les justes revendications de ce malheureux pays.

L’origine irlandaise de Mgr Hughes, la protection qu’il accorde aux émigrants, les œuvres sociales dont il est l’âme, lui valent de la part d’O’Connell un cordial accueil. Lui-même tient à présenter au grand agitateur l’apôtre des Indiens.

Le lendemain doit avoir lieu à Dublin un meeting

  1. Letters and Sketches, with a Narrative of a year’s résidence among ihe Indian Tribles of the Rocky Mountains. Philadelphia, 1843.