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Acheul, puis à Fribourg. En 1835, il partait pour l’Amérique. Chargé de la fondation du collège de Grand-Coteau, dans la Louisiane, il le laissait, trois ans plus tard, en pleine prospérité.

En 1840, la mission de la Louisiane, dirigée par les jésuites français, était rattachée à celle du Missouri. Le P. Verhaegen en restait supérieur, avec le titre de vice-provincial. Profitant de cette circonstance, le P. Point avait sollicité la faveur d’accompagner le P. De Smet aux Montagnes-Rocheuses[1]

Le P. Grégoire Mengarini était né à Rome en 1811, le jour même de la fête de saint Ignace. Entré dans la Compagnie en 1828, il étudiait la théologie au Collège Romain lorsqu’il entendit lire au réfectoire la lettre de Mgr Rosati en faveur des Indiens. Ce fut pour lui l’appel de Dieu. À peine ordonné prêtre, il partit. D’une vertu éprouvée, d’une grande douceur de caractère, médecin et musicien fort habile, le P. Mengarini possédait, de plus, une merveilleuse facilité pour apprendre les langues.[2] Les Frères coadjuteurs devaient également rendre à la mission d’inappréciables services. C’étaient les FF. Guillaume Claessens, charpentier, Joseph Specht, forgeron, et Charles Huet, dont les aptitudes étaient universelles [3] En outre, le P. De Smet prenait avec lui trois ouvriers qui seraient chargés, sous la direction des Frères, des premiers travaux matériels de la mission.

  1. Voir une notice sur le P. Nicolas Point dans les Woodstock Letters, 1882, p. 299.
  2. Cf. Woodstock Letters, 1887, p. 93.
  3. Le Fr. Claessens était originaire de Berendrecht (province d’Anvers) ; le Fr. Specht, d’Alsace ; le Fr. Huet, de Courtrai.