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causer sont entièrement oubliés, et que vous ne me reprocherez jamais le secret que j’ai tenu à votre égard. Je n’aurais pas eu le courage de vous dire adieu. La résolution que m’a fait prendre mon devoir envers Dieu était toujours ébranlée quand je me trouvais auprès de vous. À la vue de vos enfants, de Charles, de Sylvie, d’Elmire et de la petite Rosalie, mon cœur se déchirait et se révoltait, en pensant que j’allais me séparer de ces êtres chéris. Dieu l’a ainsi voulu : nous devons nous soumettre. Il saura bien nous dédommager des sacrifices que nous nous imposons par amour pour lui.

» J’attends avec grande impatience de vos nouvelles. Je suis sûr que vous ne me les refuserez pas. Je ne puis douter de l’amitié dont vous m’avez donné tant de preuves, et que, j’espère, vous me garderez pour la vie »[1]

  1. Saint-Stanislas, 26 déc. 1837.