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dans la bonne et la mauvaise fortune, son indéfectible humour de jovial et robuste Flamand.

On devine l’intérêt d’un livre qui a pour sujet une telle carrière et qui peut mettre en œuvre de tels matériaux. Le Père Laveille l’a écrit avec amour, toujours préoccupé de serrer de près son sujet et de ne pas se laisser entraîner, sous prétexte de faire la biographie d’un missionnaire, à raconter l’histoire des missions. Peut-être a-t-il été un peu trop réservé sous ce rapport, et aurait-il bien fait, pour nous permettre de mieux apprécier l’œuvre du Père De Smet, de tracer un tableau plus détaillé de l’une de ses colonies, Sainte-Marie des Têtes-Plates ou Saint-Ignace des Kalispels, par exemple, et de nous présenter quelques-uns de ses convertis, comme le chef Pananniapapi ou comme Louise Sighouin, « la sainte des Cœurs-d’Alêne », que l’Église mettra peut-être un jour sur les autels. Mais c’est là affaire d’appréciation personnelle, et il serait oiseux d’insister.

Je n’ai plus qu’un mot à ajouter.

En 1865, Charles Rogier donnait au Père De Smet la croix de chevalier de l’ordre de Léopold, glorifiant ainsi dans sa personne tous les messagers de l’Évangile auprès des peuples assis à l’ombre de la mort. C’était un beau geste, et dont l’histoire saura toujours gré au ministre libéral. En 1912, les confrères du Père De Smet, qui se dévouent en