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PENSÉES DE MARC-AURÈLE.
que partagent avec nous les animaux privés de raison. Or ce qui pour chaque être est conforme à sa nature est aussi pour lui plus familier, plus habituel, et même plus attrayant.
XIII
En présence de toute perception sensible[1], aie toujours le soin, si tu le peux, de distinguer la nature de l’objet, l’impression qu’il fait sur toi et les raisonnements que tu en tires[2].
XIV
Avec qui que ce soit que tu discutes, demande-toi sur-le-champ à toi-même[3] : « Quels principes
- ↑ En présence de toute perception sensible. Voir un peu plus haut, § 11.
- ↑ Et les raisonnements que tu en tires. Lesquels raisonnements dépendent toujours de nous.
- ↑ Demande-toi sur-le-champ à toi-même. Le précepte est excellent ; il contribue certainement à nous inspirer de l’indulgence. Il ne faudrait pas cependant le pousser trop loin, et croire que les opinions des hommes soient absolument nécessaires. Ce serait alors nous réduire à n’être que de pauvres machines, sous l’impulsion de forces extérieures, ou des ins-
à la pensée générale du Stoïcisme. À proprement parler, la Communauté stoïcienne, c’est l’ordre universel des choses, dont l’homme a sa part ainsi que Dieu, qui a bien voulu le prendre pour son associé.