Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
241
LIVRE VII, § LII.
LI
« Tout est vain[1] : aliments, boissons, philtres, magie,
Pour repousser la mort et sauver notre vie. »
« Le vent qui nous emporte[2] est soufflé par les Dieux ;
Il nous faut l’accepter sans pleurs, ni cris honteux. »
LII
Un tel est plus adroit à la lutte[3]. C’est vrai ; mais il n’est pas plus dévoué à l’intérêt commun ; il n’est pas plus modeste ; il n’est pas plus doux ; il n’est pas plus indulgent pour les erreurs de son prochain.
- ↑ Tout est vain… Ces deux premiers vers sont d’Euripide, Les Suppliantes, Vers 1110 et 1111.
- ↑ Le vent qui nous emporte. Je ne sais de quel auteur sont ces deux autres vers. Il se peut qu’ils appartiennent également à Euripide.
- ↑ Un tel est plus adroit à la lutte. Le texte a toute cette indécision ; mais il serait possible de supposer que cette pensée de Marc-Aurèle s’adresse à lui personnellement : « Un tel est plus adroit que toi à la lutte… pas plus dévoué que toi, etc. » Cette traduction aurait une forme plus vive ; mais elle ne serait peut-être pas assez fidèle.
pag. 824, édition Firmin-Didot.
Une simple dissolution. Voir plus haut la pensée sur la mort, § 32.
Qui ne sentent rien. Ceci semble mettre en dehors de toute dissolution la partie spirituelle de notre être.