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PENSÉES DE MARC-AURÈLE.
XXXIV
Abandonne-toi de ton plein gré à l’empire de Clotho[1], l’aidant à tisser la trame de tous les événements qu’il lui plaira de t’envoyer.
XXXV
Tout est éphémère[2], et l’être qui se souvient des choses, et la chose dont il se souvient[3].
XXXVI
Ne te lasse point de considérer tout ce qui par un simple changement se produit en ce monde, et dis-toi bien que la nature universelle n’aime rien tant que de changer les choses qui existent, et d’en faire de nouvelles toutes pareilles à celles qui disparaissent ; car ce qui est, est toujours, on peut dire, le germe de ce qui doit en sortir. Mais toi, tu ne prends pour des germes que ceux qui sont déposés, ou dans la terre, ou