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La somme de félicité départie à chacun de nous est mince et quand nous en avons dépensé quelque peu, nous sommes tout moroses.

La bonne et la mauvaise société doivent être étudiées, la vérité est dans tout, comprenons chaque chose et n’en blâmons aucune, c’est le moyen de savoir beaucoup et d’être calme, et c’est quelque chose que d’être calme, c’est presque être heureux.

La contemplation des belles choses rend toujours tristes pour un certain temps. On dirait que nous ne sommes faits que pour supporter une certaine dose de beau, un peu plus nous fatigue. Voilà pourquoi les nations médiocres préfèrent la vue d’un fleuve à celle de l’Océan, et pourquoi il y a tant de gens qui proclament Béranger le premier poète français.

Ne me parlez pas des temps modernes en fait de grandiose. Il n’y a pas de quoi