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On s’en aperçoit le jour où, par un hasard inespéré, il parait un bon livre ou un bon tableau. Alors on voit sortir, comme de dessous terre, des individus d’un aspect timide, presque honteux, qui achètent ce livre s’ils ont de l’argent, ou qui l’empruntent, et qui vont voir le tableau.

Le premier d’entre eux qui se hasarde en ces occasions trop peu fréquentes est tout étonné de ne se point trouver seul et de voir qu’il y a encore des êtres comme lui, qui prennent souci de l’art et des lettres. J’écris pour ces pauvres ilotes de notre société, qui ne comprennent rien et ne veulent rien comprendre au cours de la rente et du Grand-Central. Je m’intéresse à eux plus qu’à d’autres, j’en conviens, parce que j’aime ce qu’ils aiment, et que je ne me