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traitements élevés sans obligation déterminée.

Il est tout à fait mauvais de contraindre comme on le l’ait actuellement des savants illustres a faire des cours relativement élémentaires. La société n’a pas encore compris l’utilité du savant en ta ni que savant. Elle ne connaît, comme nous le disons plus haut, que ie professeur qu’elle paie uniquement pour enseigner, sans se soucier de travaux personnels qui sont une superfétation et peuvent ne pas exister. Four gagner sou argent, le savant doit donc faire des cours ; que t-ela lui plaise ou non, qu il ail ou n’ait pas d’aptitude, qu’il* sache ou non parler en public. Aussi, beaucoup de cours, même de savants réputés, sont-ils, au point de vue pédagogique, au-dessous du médiocre. Tel marri loue entre ses dents de manière inintelligible, tel autre, qui ne veut pas se donner la peine de préparer un en seigneur eut complet,, se borne à exposer ses propres travaux, souvent, des tra¬ vaux Jjnielles que Les étudiants sont incapa¬ bles de comprendre. Tel autre, savant hors de pair mini s orateur déplorable, est in capa¬ ble de coordonner ses matériaux, i! brouille tout. ; les étudiants comprennent s’ils le peu¬ vent,

Même à l’Université, les cours sont inutiles. Avec des laboratoires, des salles de travail, des bibliothèques, des directeurs d’études et des interrogateurs ou formerait de bien meil¬ leurs élèves. Les cours seraient remplacés par de bons manuels avec des éditions fréquent tes, afin d’être au courant des progrès de la science. À des intervalles rapprochés, toutes les semaines, par exemple, les élèves seraient interrogés sur une question fixée à l’avance. L’étudiant serait ainsi tenu en haleine dans sou travail et la suppression des cours déchargerait le professeur d’une besogne fastidieuse, il pourrait consacrer à ses travaux personnels l’énergie inutilement dépensée.

On ne manquera pas d*objecter le peu de garantie qu’offriraient ces « savants » payés grassement par la société, sans être tenus à