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traire et qu’une culture sérieuse devait comporter à la fois les langues mortes, les langues vivantes et les sciences, il faut penser néanmoins que le domaine de la connaissance s’accroissant toujours, il devient de plus en plus difficile de tout enseigner.

Les langues anciennes ne sont apprises qu’aux dépens des langues modernes , au grand dommage de la culture. Comment étudier la vie d’un pays où l’on voyage, si on en ignore la Langue. On n’acquiert qu’une connaissance superficielle de touriste ; les idées et les sentiments des peuples que l’on visite échappent, complètement. Même si on reste chez, soi : \Ignorance des langues borne 3’instructiûn. On est réduit aux livres de sa nation avec, eu plus, quel¬ ques ouvrages traduits, la pensée du reste du monde nous est fermée.

Il serait beaucoup plus simple d’unifier les langues et on peut prévoir un temps où cette unification se fera. Malgré tout ce qu’on a pu dire sur les rapports de la langue au génie d’un peuple, mieux vaudrait renoncer à tous ces génies particularistes et traditionnalistes et aller plus avant. Les traditions comportent plus de préjugés que de choses utiles par la raison que la bonne adaptation au monde n’est pas derrière nous, mais dans l’avenir.

Les coutumes, les habitations, les moyens de locomotion shinifiem ; Les habitants des grandes villes du monde entier s’habillent de la même façon ou à peu près ; pourquoi ne parleraient-ils pas la même langue ? L’attachement à une langue est la marque d’un amour-propre national aussi Inférieur que pouvaient l’être autrefois l’amour-pro¬ pre de village, de tribu, de province.

[/uniformisation est regrettable à cer¬ tains égards ; elle détruit les originalités ; le pittoresque des vêtements, des maisons, des coutumes qui variaient non seulement de nation à nation, mais de province à province ; voire de village à village. Mass le progrès n’est pns en tout un bien! il ccm-