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Le» principes foiuimiiontaux sur lesquels est basée l’instruction son! très étroits. Ou conçoit V enseigne meut comme une prépara¬ tion non à îa meilleure vie possible, mais à la vie dans des cadres mesquins, connue l’adaptation fs une condition sociale fixée dès la naissance de l’individu.

Les classes dirigeantes pensent, avant tou¬ te chose, à ne pas créer d’éléments suscepti¬ bles de troubler la société où elles ont la meilleure place. C’est pour cela qu elles ont institué un enseignement primaire rudimen¬ taire destiné à enlever aux enfants pauvres toute idée de regarder au-dessus d’eux ; alors nue l’enseignement secondaire, destiné aux enfants riches, demie la possibilité de s’éle¬ ver jusqu à îa plus haute culture.

[.’école primaire prend les enfants du peu¬ ple de six à treize ans. Elle leur enseigne très peu de choses ; la lecture, récriture, l’orthographe, auquel on consacre inutile¬ ment de longues et précieuses aimées, un peu de calcul : une histoire appropriée à la îurmaîion de l’électeur naïf et docile, une morale étroite réglementant la petite vie qui. attend l’é]&ve de condition misérable.

De tout ceia, à la vingtième année, il ne reste presque plus rien. La plupart des pri¬ maires sont incapables de coordonner assez leurs uU-es et leurs phrases pour pouvoir


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