nient peut être facilement enrayé en adoptant par exemple comme unité monétaire l’heure de travail représentée par un tiket qui deviendrait périmé au bout de X années ; de cette façon, l’édification des fortunes serait impossible ; les heures de travail non dépensées feraient retour à la collectivité.
Le bolchevisme a presque supprimé le mariage. S’il persiste dans son idéologie originelle, ce sera la Société qui remplacera la famille dans la protection de l’enfant[1].
Cette éventualité a effrayé bien des esprits, dans notre France routinière. On n’a pas compris que le bolchevisme ne forcera pas les gens qui veulent conserver leurs enfants à les confier à la Société. L’éducation deviendra nationale à la longue et par la force des choses. Le lien du mariage rendu très fragile, l’homme se libérera le premier et la mère à la longue finira par apprécier à son tour les bienfaits de la vie libre.
Dans le prétendu bonheur familial, il y a plus de convention que de réalité. Souvent les époux vieillis dans le mariage, non seulement ne s’aiment pas, mais se haïssent, c’est l’effet du tête à tête constant. Dans la Société communiste, la sociabilité remplacera la famille ; chacun aura son cercle d’amis ; des groupes se formeront pour la conver-
- ↑ Voir Mme Kollontaï, La famille et l’État communiste.