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CHAPITRE III

Le retour


Enfin je connais les douceurs du wagon diplomatique ! Il n’est pas extraordinaire, ce n’est même qu’une voiture de deuxième classe et en outre, comme la République des Soviets est pauvre, il est éclairé à la bougie. Je ne suis pas encore contente ; car, au lieu de me laisser choisir ma place, on m’a mise d’autorité dans un compartiment avec des dames que je ne connais pas. Mais enfin je me reporte à mon voyage en sens inverse et je me trouve en comparaison parfaitement heureuse.

Une fois le train parti, je lâche les dames pour aller retrouver le camarade allemand, il est dans le compartiment des courriers.

On entonne l’air des Soviets ; il a quelque chose de religieux et je me sens remuée jusqu’au fond de l’âme. J’oublie le commissaire de K., les bureaucrates désagréables, les mauvais cama-