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mon voyage aventureux

suis pas de ceux qui, au nom d’un fatalisme qu’ils attribuent à Marx nient la valeur des hommes et leur influence sur les événements. L’homme ne peut rien en l’absence des circonstances ; mais les circonstances sans les hommes capables de les accoucher n’enfantent rien. Nous avions eu en France, en 1919, une situation révolutionnaire : si un Lénine et un Trostky possédant la confiance des masses avaient existé chez nous, nous serions probablement à l’heure actuelle un état communiste.

Après les discours, l’armée défile ; l’infanterie avec son bataillon de femmes-soldats, les mitrailleuses, l’artillerie légère, le génie, les tanks.

En marchant, l’armée chante des chansons révolutionnaires. Voici ce que j’ai pu en retenir :


LA CHANSON DES SOVIETS
I

Écoute ouvrier
La guerre est commencée
Laisse-là tes outils
Prépare-toi à marcher
Refrain
Hardis au combat nous irons
Pour les Soviets
Ensemble nous mourrons
En luttant pour eux