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UN ACTE POUR LA PENSÉE LIBRE


L’HOMME DEVANT L’ÉGLISE (Cinq conférenccs-polémiques sur l’Église et l’Évolution), par Charles-Auguste Bontemps. Édition des « Cahiers Francs ».

Sous l’influence d’un « réalisme » dont les fruits amers sont, eux, trop réels, le cléricalisme s’est développé depuis la guerre dans une paix qu’il sut mettre à profit. Jamais, peut-être, sous la IIIe République, il ne manifesta tant d’activité, ne révéla tant de force sournoisement agissante qu’en ces dernières années. Jamais non plus son organisation ne fut plus internationale. Cette indifférence dont il profite est la même qui fait négliger les idéaux spirituels à qui nous avons dû les luttes pour la liberté. Si l’on ne réagit, l’homme libre ne sera bientôt plus qu’un rêve ancien.

C’est à cette réaction que Charles-Auguste Bontemps consacre, de son point de vue d’individualiste social, son nouveau livre : « L’Homme devant l’Église ». Nos lecteurs connaissent les nombreuses controverses que Bontemps a soutenues sur ce sujet contre l’abbé Viollet, le Père Doncœur et d’autres. Ce sont ces controverses qu’il a reprises, ordonnancées et complétées pour composer ce livre qui est à la fois un livre de pensée et un livre de combat, dans la manière ironique et caustique dont Bontemps aime émailler ses arguments.

Ces arguments, écrit Henry Bellamy, sont déterminants ; l’ancien ministre François Albert, spécialiste en la matière, dit de l’auteur que « sa truculence de style et ses allures paradoxales ne doivent pas nous masquer son solide bon sens », et le philosophe Han Ryner est ravi « par cette érudition précise et cette puissance dialectique ». Car cet ouvrage est documenté et doit avoir une place de choix sur les rayons de tout militant de la pensée libre, dont trop peu d’écrivains osent encore se réclamer.

Un vol. de 216 pages : Prix, 10 francs ; franco recommandé : 11 fr. 25.