Page:Pelletier - La Femme en lutte pour ses droits, 1908.djvu/54

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
44
la femme en lutte pour ses droits

dre impossibles les dits rapports. Si jamais mes idées à cet égard se réalisent ; il y aura suffisamment de gens compétents pour disposer les locaux et les règlements au mieux.

D’ailleurs, puisqu’il est entendu que les humains sont des animaux qui n’aiment pas à être brusqués dans leurs habitudes, ne pourrait-on pas commencer, par exemple, par mettre des femmes dans tous les services auxiliaires : médecine, écritures, intendance ; cela ferait autant d’hommes de plus pour le service actif. Les femmes pourraient aussi bien que les hommes coudre les uniformes, faire le pain, la cuisine des troupes, tenir la comptabilité. Les femmes-médecins qui soignent les hommes dans les hôpitaux le feraient tout aussi bien dans une caserne.

Des trois ordres de revendications, que nous préconisons, le plus important est certainement les droits politiques ; ce sont eux qui doivent être poursuivis en premier lieu. Tout à fait à tort, certaines militantes pensent qu’il faut commencer par les réformes de détail et demander les droits politiques ensuite. Tant que la femme ne sera pas électeur elle n’obtiendra rien, car dans un pays de suffrage universel, qui ne vote pas ne compte pas. Dès que, au contraire, l’inégalité politique