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La Révolution corporative et communale, avait ce grand avantage qu’elle n’envisageait pas la liberté comme une belle et lointaine abstraction, flottant indifféremment sur un vaste pays de trente millions d’âmes. Elle se rattachait étroitement à tout ce qui touche l’homme directement, à la ville qu’il habite, au métier qu’il exerce.

C’est dans les étroites limites de sa profession même, qu’il apprenait à se gouverner lui-même ; l’autonomie professionnelle, le préparait à l’autonomie communale : celle-ci devait le préparer à la liberté de la province d’abord, de la nation ensuite. Il y avait, entre ces divers degrés de la vie publique, le rapport étroit de la partie au tout ; c’est sur l’affranchissement corporatif qu’on greffait l’affranchissement communal ; c’est sur ce dernier que devait se greffer l’affranchissement national. Tout se