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ment l’historien qui a besoin du passé pour comprendre le présent. À l’heure actuelle surtout, où tant de graves questions s’agitent et où tant de grandes solutions se préparent, tous ont besoin de l’expérience des siècles pour ne pas laisser se renouer ce terrible cercle de souffrances et de servitudes ; et personne à coup sûr plus que les classes ouvrières, pour qui l’histoire présente sans cesse le tableau des mêmes efforts avortés, des mêmes espérances déçues et des mêmes fautes commises.

Dans tous les temps et dans tous les pays, le travailleur des villes s’est trouvé en présence d’aristocraties constituées qui tendaient à l’asservir ; l’histoire des classes ouvrières est celle de leurs luttes contre les classes dominantes : contre ces puissants adversaires, quelle arme auront les ouvriers ? Une seule : l’association. Le travailleur est pauvre et le noble est riche ; le travailleur est misérable et le noble est puissant ; le travailleur est seul et le noble a pour