Page:Pelletan - Les Associations ouvrières dans le passé.djvu/52

Cette page a été validée par deux contributeurs.

frontière qu’a submergée la première invasion. Une horde qui a gardé, avec la rudesse, l’énergie de la vie sauvage, vient heurter la horde qui l’a précédée et qui s’est déjà amollie dans le monde romain. Elle soumet à son tour le vainqueur d’hier ; et passe par les mêmes vicissitudes, jusqu’à ce qu’elle soit à la fin énervée et remplacée comme la première.

Cela se fait au milieu de guerres perpétuelles, de révoltes perpétuelles, de massacres perpétuels. On peut dire que durant cinq cents ans l’Europe a été toute rouge de tueries, toute fumante d’incendies, toute retentissante d’écroulements. Ce furent des alertes sans fin et des épouvantements sans relâche : et l’on est étonné que l’Europe y ait survécu.


Dans ce désordre universel que reste-t-il