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monde de mourir tout à fait. Ces institutions tolérées ne sont pas dangereuses. Elles ne correspondent ni à des aspirations politiques contre le despotisme, ni à des aspirations sociales contre la monstrueuse inégalité des fortunes. Les peuples alors étaient trop énervés, trop usés, trop éteints, pour songer à rien de semblable.

Il semble qu’un pareil état de choses est fait pour réaliser les rêves des conservateurs ; un peuple qui n’agite aucune question sociale ou politique ; des corporations et des municipalités qui ne sortent pas de leur sphère, une monarchie dans laquelle l’armée est toute puissante ; l’ordre régnant partout, à moins que les troupes ne s’insurgeassent. Et c’est ici qu’on peut juger l’idéal de ceux qui nous souhaitent un pareil état. Ce n’était pas l’ordre, c’était la mort. Et on le vit bientôt.