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succédé d’immenses domaines, appartenant à des maîtres dont les richesses étaient si grandes, qu’ils en ignoraient l’étendue, et qui les faisaient cultiver par des esclaves achetés par eux.

Mais ce n’étaient pas seulement les cultivateurs qui étaient de condition servile. Tel millionnaire romain élevait, comme on élève des bêtes de somme, de véritables troupeaux de domestiques pour le servir, de cuisiniers pour le nourrir, de maçons pour construire ses maisons et ses fermes ; de fileurs, de tisserands, de tailleurs, de couturières, de cordonniers pour le vêtir, lui et les siens, d’orfèvres, pour lui fabriquer des bijoux, et même d’artistes (sculpteurs ou peintres) pour embellir sa demeure, et de philosophes pour lui former l’esprit.

Non-seulement, le maître trouvait sans