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sions barbares, et elle périt. La France se plonge dans la révolution, et elle ressuscite ; mais cette résurrection ne peut être durable qu’à condition que le pays évitera les causes qui l’ont amenée si près de la ruine. Et c’est là le grand enseignement que l’on doit tirer de l’histoire que nous allons résumer.

Elle a un autre intérêt, et je parle ici du moyen âge. Certaines ambitions et certaines classes veulent en faire leur propriété. On croirait, à les entendre, que toute cette grande époque qui fut le berceau des civilisations modernes appartient aux nobles, aux prêtres et aux rois seuls. Il est temps que la démocratie ouvrière s’en souvienne : elle a, elle aussi, ses ancêtres ; et ce sont les vaillants ouvriers des villes de France, d’Italie, de Flandres et d’Allemagne qui ont conquis leur affranchissement dans des luttes héroïques et fait luire sur le monde, au sortir de la sauvagerie, le premier rayon de liberté.