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ses innombrables ramifications. L’armée aussi vit du trésor ; et au roi soleil il faut des guerres, non, des victoires et des conquêtes, qu’on prépare dans les bureaux, à coup d’argent. Guerres lointaines et incessantes depuis la Hollande, jusqu’au fond de l’Espagne. Les arts et les lettres, les industries privilégiées et mourantes de naissance, vivent aussi du trésor. Tout va là et tout en vient. C’est le dernier mot du despotisme. L’État prend tout, et se charge de tout.

Pour suffire à cela, quelles montagnes d’or il faut ! Or le système de l’impôt est tel, que l’État ne perçoit rien directement. Il charge de la perception des financiers, qui prélèvent les impôts comme ils peuvent, et rendent à l’État une petite partie de ce qu’ils ont pris. Charge énorme pour le pays. Mais ces financiers font des fortunes prodi-