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D’abord on a vu que dans certains métiers non affranchis, c’est le fournisseur ou l’artisan du roi qui a la haute main. C’est ainsi qu’on vit le barbier du roi (ou son chirurgien, car, à cette époque, ces deux professions étaient réunies) devenir le chef, le magistrat suprême, au xive siècle, de la corporation des barbiers et chirurgiens de Paris, et au xve siècle, de toutes les corporations semblables de France. Position lucrative : car il vendait en province son droit à des lieutenants.

Mais, au siècle suivant, les souvenirs de liberté locale s’effacent tellement que les élections disparaissent d’elles-mêmes. Les magistrats corporatifs sont choisis par leurs prédécesseurs, ou même leurs places sont vendues. Elles restent ainsi entre les mains d’une petite aristocratie, qui s’en fait une source d’exactions.

D’ailleurs, la royauté, toujours à court