Page:Pelletan - Les Associations ouvrières dans le passé.djvu/11

Cette page a été validée par deux contributeurs.

dir à la fois au-dessus de l’aristocratie et des classes pauvres un pouvoir central plus fort qu’elles deux et qui s’appelle le Césarisme à Rome, et la royauté en France.

Sans chercher si le petit peuple prit à leur établissement une part aussi active qu’on le suppose, je constate un fait évident, c’est qu’il vit d’un œil plutôt favorable les progrès d’une puissance assez forte pour abattre ses éternels ennemis de l’aristocratie. À Rome, César avait été le chef du parti populaire ayant d’établir l’empire ; au moyen âge, les rois, qui détruisirent la féodalité, avaient l’appui des communes ; ils s’appuyèrent souvent sur la bourgeoisie contre la noblesse.

À ce moment, le peuple abandonne le soin de ses libertés politiques, dans l’espoir qu’en écrasant l’aristocratie, le pouvoir central contribuera à son émancipation sociale et industrielle.