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Mais on était encore trop près de l’empire : les officiers cléricaux et bonapartistes avaient le nombre et la haute main. Neuf ans ont profondément changé cet état de choses. L’armée actuelle, dans sa masse, n’est nullement solidaire de celle qui couvrit Paris de cadavres.

Est-ce à dire qu’il n’y ait rien à faire ? Ce serait une erreur : et j’ai reçu de l’armée même, à propos de la semaine de Mai, d’utiles avis à ce sujet. Il appartient à la République de se donner une législation qui empêche que l’armée nationale puisse être tournée contre la loi, ou employée à des boucheries de Français désarmés.

Il ne faut plus que le drapeau tricolore soit taché de boue sanglante, ni dans les ruisseaux d’un 2 décembre, ni dans le fleuve rouge d’une semaine de Mai.


FIN