dirigé sur Marseille et mis à la disposition du rapporteur près le 1er conseil de guerre.
» Agréez, monsieur le général de division, l’assurance de ma haute considération.
» Le général commandant la 9e division militaire,
» Pour copie conforme :
LXI
LE COMPTE DES MORTS
Il ne me reste plus qu’à chercher le nombre des victimes du massacre. Il sera probablement toujours impossible de l’indiquer avec précision.
Les évaluations produites jusqu’ici sont très conjecturales. Certains écrivains communalistes aventurent des chiffres de quarante ou cinquante mille victimes. L’autorité militaire en a à peu près accusé dix-sept mille. C’est le chiffre qu’un des membres de la commission d’enquête indiquait comme lui étant donné par un officier supérieur ; c’est, je crois, le chiffre que les rapports des chefs de corps fixaient. On peut donc le considérer comme un minimum. Car, évidemment, les chefs étaient portés à diminuer, beaucoup plutôt qu’à augmenter, des exécutions injustifiables et sur lesquelles le silence a été organisé.
Cela n’a pas empêché M. Maxime Ducamp d’affirmer,