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ajoute : « Il était temps. » Il nous apprend le succès de ces préfaces au point de vue littéraire. Malheureusement la France ne l’a pas compris. Elle lui a dit que « les questions sociales » n’étaient pas « de sa compétence ». « Ce que voyant, ajoute-t-il modestement, j’ai gardé ma sagesse pour moi, j’ai pris mes précautions, j’ai gravi la montagne (?), et j’ai vu passer au-dessous de moi cette série de désastres qui commencent au maréchal Lebœuf et qui finissent, s’ils sont finis, au sieur Cerisier, délégué de Commune, présentement fusillé dans un égout qu’il a sali. »

Il hasarde ensuite cette idée que Versailles est « le col de cette colossale cornue qu’on appelle Paris » ; et il assure qu’il a vu dans ce Versailles « la bêtise humaine se promener et s’étaler dans les larges avenues. » Il décrit, il blâme même les insultes aux prisonniers, en révélant au monde qu’il y a pris part « peut-être une fois » ; il a aperçu là des femmes « à chignon jaune »… « semant leur stérilité sur toutes ces ruines ». Puis viennent les gendarmes « prudhommes sublimes » puis M. Thiers en personne. « J’espérais toujours le rencontrer ; je l’aurais salué, ça lui aurait été bien égal, mais ça m’aurait fait plaisir. » Et il dit du président : « Rien n’est plus difficile en France que de se constituer ancêtre soi-même et à soi-même. » En effet, devenir son propre ancêtre n’est pas facile, ni en France ni même ailleurs.

Eh bien ! après avoir parlé de la foule « lâche et cruelle » qui insultait les prisonniers, M. Dumas fils insultait en ces termes les prisonniers G. Courbet, Paschal Grousset, Cavalier, alors à l’état de prévenus :

« De quel accouplement fabuleux d’une limace et d’un paon, de quelles antithèses genésiaques, de quel suintement sébacé peut avoir été générée, par exemple,