maîtresse de Vermesch surnommée la mère Duchêne.
» On nous demande de tous côtés des nouvelles de MM. Paul Meurice et Vacquerie.
» Nous continuons à ignorer ce qu’est devenu M. Auguste Vacquerie ; mais nous pouvons rassurer les amis de M. Paul Meurice, s’il en a encore… »
Et Paris-Journal annonce qu’il est arrêté.
Cette feuille honnête poussait si loin le goût de la délation qu’elle signalait aussi M. Portalis… Celui-ci priait le Paris-Journal d’annoncer qu’on interdisait la réapparition de son journal. (Il sut peu après se tirer d’affaire). Quelle est la réponse du Paris-Journal ? Une dénonciation :
« Nous croirions vraiment trahir la cause des honnêtes gens en acceptant de défendre celle du journal qui, depuis deux mois, n’a pas eu assez de tendresses pour la Commune, assez d’injures pour les Versaillais, etc. »
Le Gaulois dénonçait Blanqui, pour les crimes qu’il aurait commis s’il n’avait été en prison. Apprenant qu’on l’avait fait voyager en wagon de première classe, il disait :
« Pourquoi donc tant de ménagement à l’égard d’un pareil homme ? La voiture cellulaire ou un compartiment de 3e classe nous aurait paru plus convenable pour ce citoyen qui n’a dû qu’à son arrestation de ne pouvoir prendre part aux atrocités de ses frères et amis. »
Le Figaro ne se bornait pas à pratiquer la délation, il la prêchait. Il publiait dans son numéro du 1er juin une lettre signée « Un de vos lecteurs », d’où j’extrais cette phrase :
« Chacun de nous doit faire la police de son quartier et signaler d’une manière implacable tout individu ayant pris une part active à cette déshonorante insurrection. »