l’idée de l’état de fureur sanguinaire où se trouvaient les troupes.
Un rédacteur du Times écrit, également à la date du 29 (c’est-à-dire le lendemain du jour où le combat a fini) :
« J’ai causé avec un officier de zouaves pontificaux, qui est d’avis que Belleville, maintenant encore, mériterait d’être mis en feu, et brûlé de fond en comble. Cet officier regrettait amèrement le dommage relativement peu considérable occasionné à Belleville par les bombes de Montmartre. »
Un autre correspondant écrit à la même date pour donner une idée de l’exaspération des soldats à Belleville :
« Un des officiers me pria, ainsi qu’un de mes amis de ne pas rester près d’eux, car il ne pouvait pas répondre de la façon dont les soldats traiteraient quiconque se trouverait sur leur route. »
Même avis quand le correspondant visite, un peu plus loin, un café-concert transformé en ambulance :
« C’est une preuve bien cruelle des impitoyables dispositions des troupes à l’égard des Bellevillois, que l’avertissement qui nous fut donné de ne pas rester dans cette ambulance. Les soldats considéraient quiconque prenait soin des blessés comme sympathisant avec eux et méritant le même sort. On nous avait appris que, dans Belleville, aucun blessé à terre n’obtenait grâce de la vie. »
Aussi, après le combat, on monta dans toutes les maisons, on fouilla tous les appartements, toutes les chambres, toutes les caves, et le massacre reprit de plus belle. Un honorable correspondant, qui nous adresse de Savoie, sur la semaine de Mai, un témoignage avec la signature légalisée, nous écrit : « En juil-