Page:Pelletan - La Semaine de Mai.djvu/255

Cette page a été validée par deux contributeurs.

félicitations que M. Ansart avoua, dans sa déposition, avoir faites à Charvet, prouvent surabondamment que c’est postérieurement, qu’à la préfecture de police, on a supprimé son rôle dans le récit des événements de 1871.

Je ne puis reproduire ici les allégations de Charvet : elles touchent à la vie privée d’une partie des fonctionnaires de la police. Tout ce que j’en puis dire, c’est qu’elles tendent à établir l’existence d’un petit groupe fort influent protégeant le brigadier des hommes de peine. Or, ce brigadier serait resté à la préfecture jusqu’à l’avant-dernier jour, servant les hommes de la Commune.

Un chef de bureau serait resté tout le premier mois. Un chef de bureau en retraite, policier de l’empire, serait venu le voir plusieurs fois, dans cet antre de Raoul Rigault ! Il se serait passé là des choses assez étranges… On aurait surpris de singuliers voyages dans les bâtiments de la préfecture… Les hommes de peine auraient été bizarrement employés… Qu’y a-t-il de vrai là dedans ? — Charvet est fou ; du moins, toute la police l’affirme : seulement, les imaginations de ce fou ressemblent fort à des faits que nous avons entendu affirmer d’autre part : comme la rencontre d’un fonctionnaire politique de la police impériale… et de la police de la République, hélas ! se promenant à Paris, en pleine Commune, au risque d’aller retrouver M. Claude sous les verrous.

Je me hâte de dire que M. Ansart ne figure pas dans ces allégations : il n’était que le collègue, le collaborateur, le coreligionnaire politique des hommes qui ont pu avoir intérêt à lui dénoncer Villain.

Mais, aussitôt la Commune tombée, tandis que les quatre hommes de peine disparaissaient, l’un mort, les