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culier, il n’a fait que se conformer aux instructions qu’il a reçues,

» Le ministre de la guerre,
» Général de Cissey. »

Madame veuve Millière dut s’estimer heureuse de n’avoir pas éprouvé de plus graves inconvénients que la perte de son procès. On trouvait généralement que c’était de sa part une cynique provocation d’oser réclamer contre la mise à mort du député, son mari. S’il faut en croire une correspondance du Progrès de Lyon de cette époque, M. de Cissey, outré de cette audace, aurait demandé son arrestation avec insistance, et il aurait fallu l’opposition obstinée de M. Dufaure, pour que la demande du ministre de la guerre ne fût pas accordée.

Une bonne action trouve toujours sa récompense.

Pendant que les officiers qui s’étaient distingués par des actions d’éclat dans la guerre prussienne, étaient mis en disgrâce ou privés des grades gagnés devant l’ennemi, pendant que Denfert restait colonel, et que toutes les propositions d’avancement faites par le défenseur de Belfort en faveur des officiers qui avaient combattu sous ses ordres étaient systématiquement repoussées, M. Garcin obtenait un avancement dont on remarqua la rapidité inusitée.

Millière lui a porté bonheur.