fut affranchie. Il aimait la France, il lui resta fidèle. Il choisit le jour où il la vit mutilée, insultée, ruinée, pour demander à devenir Français. Il se fit naturaliser pendant l’année terrible. On lui offrit aussitôt une candidature. Il voulut rester simple citoyen de sa nouvelle patrie,
Pendant la Commune, il resta dans Paris ; il dirigea le Siècle avec deux écrivains, ses amis, MM. Chaudey et Théodore Duret. On sait comment Chaudey fut arrêté ; on sait comment Raoul Rigault le fit fusiller, à Sainte-Pélagie, dans la nuit du mardi au mercredi. M. Cernuschi avait fait des efforts désespérés pour sauver son ami. Au début de la terrible semaine, avec M. Th. Duret, il n’épargna rien, ne recula devant aucun péril, pour parvenir jusqu’à la prison. Menacés, renvoyés de barricade en barricade, MM. Cernuschi et Duret purent enfin arriver à Sainte-Pélagie au moment où les troupes venaient de s’en emparer ; ils y trouvèrent le cadavre de Gustave Chaudey.
À ce moment, le général… je le nomme ; il a déjà été nommé dans plusieurs documents publiés, et notamment dans le livre de M. L. Fiaux… Le général de Lacretelle était au Jardin des Plantes. Voici ce dont M. Hervé de Saisy, ancien député de la droite royaliste à l’Assemblée nationale, aujourd’hui membre de la droite royaliste au Sénat, a témoigné dans une lettre faite pour la publicité, adressée à M. Xavier Raspail à l’occasion d’un procès de presse, lue dans ce procès et insérée dans la brochure l’Amnistie. Au reste, dès le 28 mai, M. Fr. Thomas avait raconté ces faits dans le Siècle.
On vint dire au général de Lacretelle que M. Cernuschi était à Sainte-Pélagie. « Cernuschi ! s’écria le général. C’est celui qui a donné deux cent mille francs