Page:Pellerin - Le Bouquet inutile, 1923.djvu/103

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Que ta nuque se corrode
Aux acides des clartés,
Que le soleil d’ombre brode
Tes chaudes intimités,

Que, dans tes cheveux, baignées
Sous tes mains libres enfin
Les épingles araignées
Tissent des fleuves d’or fin,

Glissant du lit, que tes lisses
Jambes nous suggèrent les
Chiffres inscrits aux caprices
Des mondes émerveillés !

Nous te remercions, femme,
De parfaire et d’ébaucher,
D’être l’eau, d’être la flamme,
Déesse qu’on peut toucher !