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temps et peut-être plus tôt que ne le voudrait Sir John, son rival au point de vue des talents, mais son inférieur dans l’estime générale.

Un dernier mot M. l’Orateur et j’ai fini :

Cette question que nous discutons dans ce moment a pris un caractère de gravité qu’elle n’avait pas dans son début. Le fait qu’elle a été référée en Angleterre lui donne une importance qui n’a échappé à aucune personne réfléchie. Le noble Marquis, qui préside aux destinées de notre jeune confédération, a eu des doutes sur le droit que ses ministres avaient de l’aviser sur ce sujet et a exprimé le désir d’avoir l’opinion du gouvernement de Sa Majesté. Quelle que soit la décision qui sera rendue en Angleterre, elle aura de très-graves conséquences ; fasse le ciel que les premières années d’administration de l’homme d’Etat distingué qui est venu jeter au milieu de nous les bases d’une vice-royauté, retrouvent bientôt le calme nécessaire au bonheur de ce peuple et des deux illustres personnages que notre Gracieuse Souveraine a confiés à notre loyale tendresse.

Le jour qui nous apportera la solution de cette question épineuse arrivera bientôt, et quelle que soit cette solution, la personnalité de l’honorable Luc Letellier de St. Just la dominera. Le peuple l’a déjà vengé de toutes les injures qu’un parti, oublieux de ses devoirs, lui a lancées à la face, et l’histoire le vengera des souffrances, du martyre que ses ennemis lui ont imposés depuis un an. Son nom passera à la postérité ; l’histoire dira que c’était un canadien distingué, un patriote éclairé, et la Province de Québec se rappellera avec orgueil des années durant lesquelles elle eut pour gouverneur l’Hon. Luc Letellier de St. Just.