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ment le vif regret que nous éprouvons en conséquence de la retraite de certains membres de l’administration provinciale sur la question du droit qu’ils réclamaient d’être consultés relativement aux nominations, aux emplois que nous déclarons sans hésiter appartenir à la prérogative de la couronne ; et pour assurer Votre Excellence que la défense de ce principe leur donne droit à notre confiance en ce qu’elle est strictement conforme aux principes émis dans les résolutions qui ont été adoptées par cette chambre, le trois septembre 1841." Cette adresse votée par une majorité de 23, reçut l’appui d’hommes comme Aylwin, Baldwin, Chabot, Hincks, Jobin, Lafontaine, John Sandlield McDonald, Morin, Papineau et Turcotte.

Dans le nouveau parlement parurent pour la première fois des hommes qui devaient faire leur marque dans la politique du pays ; et au premier rang on voyait MM. Cauchon, Drummond et Chauveau, père de mon collègue, l’honorable secrétaire provincial. Tous les anciens ministres bas-canadiens avaient été réélus, plusieurs par acclamation ; et trois des nouveaux ministres furent repoussés. L’on peut voir de suite la différence entre cet événement de 1843 et celui de 1878, lorsqu’on se rappellera que, sur cinq des membres du cabinet de Boucherville, trois furent rejetés par le peuple et que les six nouveaux ministres furent élus.

En terminant cette partie de mes remarques, je dirai, avec M. Papineau, à mes adversaires : "L’on m’a accusé d’avoir changé mes principes, de les avoir reniés en consentant à entrer au ministère. Il n’y aurait donc que mes prédécesseurs qui auraient pu entrer dans l’administration sans abjurer leurs principes ? N’y aurait-il qu’eux qui puissent avoir de la consistance, de l’honnêteté, des talents ! La conséquence de la position qu’ils assument en me faisant ce reproche, serait de substituer une question de personnes à une question de principes ; ce serait dire qu’eux seuls peuvent faire le bien du pays, que sans eux il ne sera permis à personne de travailler ni de contribuer à promouvoir les intérêts de la commune patrie."

J’ai entendu l’honorable député de Terrebonne parler de certaines élections qui avaient été faites. Il a voulu nier que, le