Page:Pelland - Biographie, discours, conferences, etc. de l'Hon. Honoré Mercier, 1890.djvu/659

Cette page n’a pas encore été corrigée

1ère LETTRE DE L’HON. M. MERCIER A LA GAZETTE, DE MONTRÉAL

MONSIEUR,

Depuis le commencement de la campagne, vous n’avez rien négligé pour me présenter comme un homme malhonnête et corrompu, indigne du respect de mes concitoyens.

Le but de ces attaques continuelles faites contre ma réputation personnelle est bien évident : c’est de détruire la confiance que les électeurs anglais de la Province mettent en moi comme homme public.

Ce matin, vous revenez à la charge en essayant de m’écraser sous une colonne et demie d’injures qui font certainement peu d’honneur à un homme public.

Vous dites entre autres choses :

« Il a été prouvé hors de tout soupçon que les électeurs anglais de cette Province le regardent comme un aventurier sans scrupules, qui, pour arriver à ses fins égoïstes n’a pas hésité à susciter les haines de religion et de nationalité et à soulever la guerre entre citoyens. ....... « M. Mercier doit être traité en démagogue qui, naturellement cherche à se donner toute la notoriété ou toute l’influence possible en soulevant les plus mauvaises passions du cœur humain et pas en chef politique choisi d’une façon normale. » ....... « .... Il est nécessaire de bien prendre garde, quand le terme sacré de patriotisme est prononcé par des lèvres menteuses. Patriotisme, ce mot dans son vrai sens renferme tous les sacrifices et les idées les plus nobles, mais lorsqu’il sert de cri de ralliement