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Je remercie bien les membres de cette Chambre de m’avoir écouté avec tant de bienveillance. L’exposé a été un peu long, mais je crois que le sujet exigeait les explications que j’ai eu l’honneur de donner. J’espère que cette mesure ne rencontrera pas d’opposition. C’est une mesure juste et équitable. Comme je l’ai dit, ce n’est pas une mesure de parti. C’est un grand acte de réparation qui fera l’honneur de la province de Québec. Nous ne réclamons pas cet honneur pour nous, nous sommes prêts à en laisser tout l’avantage à la Législature, à cette Chambre. Tous ceux qui auront contribué à faire adopter cette mesure partageront avec nous la gloire d’avoir réglé une des questions les plus difficiles.

AUTONOMIE DES PROVINCES

Discours prononcé par l’honorable M. Mercier à l’Assemblée législative de Québec, le 7 avril 1884.

M. LE PRÉSIDENT,

J’ai l’honneur de proposer qu’il soit voté une adresse à Son Honneur le lieutenant-gouverneur, le priant de vouloir bien transmettre les résolutions suivantes à Son Excellence le Gouverneur-Général :

1. Que l’Acte de l’Amérique Britannique du Nord, 1867, devait, dans l’opinion de ses auteurs, consacrer l’autonomie des provinces de la Confédération, et que cet acte a réglé d’une manière absolue les pouvoirs relatifs du parlement fédéral et des législatures provinciales ;

2. Que les empiétements fréquents du parlement fédéral, sur les prorogatives des provinces sont une menace permanente pour celles-ci ; et que cette Chambre, justement alarmée de ces empiétements, croit qu’il est de son devoir d’exprimer énergiquement sa détermination de défendre tous les droits provinciaux et de