Page:Peignot - Dictionnaire des livres condamnés au feu, tome 1-2, 1806.djvu/13

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

indulgens, et mes vœux seront remplis !

J’ai, dans mon Discours préliminaire, insisté sur le danger des mauvais livres et sur l'espoir d’en voir diminuer le nombre à l’avenir. Eh ! comment pourrait-on s'en occuper dans le siècle des grandes choses, dans un siècle où toutes les pensées et tous les regards sont fixés sur un seul point? Comment oserait-on se livrer à ce genre détestable, sous un gouvernement ferme et sage ; sous un prince dont le génie ébranle les deux mondes et les force à l’admiration ; sous un prince qui, d’une main, terrasse ses formidables ennemis, et de l’autre protège les sciences et encourage les artistes ? Aussi vous avouerez , mon ami , que jamais les sciences et les arts n’ont reçu une