L. — c). — Eh bien sur ce point je suis en mesure de rassurer complètement M. Langlois. Si M. Langlois savait un mot d’histoire il saurait que depuis que le monde est monde les catholiques n’ont jamais soutenu leurs hommes. Si les catholiques avaient soutenu leurs hommes le gouvernement de la France ne serait point tombé aux mains de M. Langlois. Que M. Langlois me permette de le lui dire, les catholiques sont même remarquables par ce besoin qu’ils ont de ne pas soutenir leurs hommes. Rassurez-vous, monsieur Langlois, les catholiques mondains iront toujours à M. Laudet. Et l’argent des catholiques mondains ira toujours à M. Laudet. Écrire chrétien, en ce siècle, ce n’est pas prendre un brevet de pauvreté. C’est prendre un brevet de misère.
L. — d).— Que M. Langlois me permette de le lui dire respectueusement, dans la mesure où un pauvre a encore le droit de parler à un riche, il n’y a pas seulement une sorte d’indécence propre et d’indiscrétion, il n’y a pas seulement un manque de propos et un manque de goût, il n’y a pas seulement un décalage et une rupture de convenance, il y a une sorte de cruauté froide, et préméditée, il y a une sorte de basse dérision à ce qu’un homme qui a la situation de fortune de M. Langlois fasse une querelle d’argent à un homme qui a la situation de fortune que j’ai. M. Langlois a travaillé beaucoup, c’est entendu. Mais il faut bien qu’on le sache, c’est dans la production qu’il y a le plus de travail, c’est dans l’œuvre qu’il y a le plus de labeur et il y a plus de travail dans un conte de Tharaud et dans quatre vers de Porché que dans toute une vie d’érudi-