Page:Peguy oeuvres completes 13.djvu/278

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

bien au premier degré, absolument, premièrement ; qu’il a fait très bien. Et nous le tenons quitte du reste. Nous ne lui demandons rien autre. Il n’est plus question de rien. Autrement, pardieu, il y aurait beaucoup à dire. Lui aussi fut un pécheur. Et envers son roi même, envers un si grand saint sa fidélité de féal et ensemble si je puis dire sa fidélité de fidèle eut des limites. Des limites temporelles provenant elles-mêmes certainement de limites spirituelles. À la fin de sa vie ne fu-je mie ; — il pouvait y être. Il n’avait tenu qu’à lui d’y être. Sa fidélité de féal et sa fidélité de vassal s’était limitée à une seule, à la première des deux croisades. À celle qui ne comporta point ce que lui-même veut avoir été un martyre. CXLIV. 734. « … Je fu mout pressez dou roy de France et dou roy de Navarre de moy croisier. » Et nous nous avons des raisons de croire, monsieur Laudet, que si nous avions été créés dans la première et même dans la deuxième moitié du treizième siècle, monsieur le Grix, et si nous en avions été mout pressés par le roi de France et par le roi de Navarre nous eussions été de ceux qui partirent pour la deuxième fois, nous aurions été de ceux qui pour la deuxième fois quittèrent Lozère et même Palaiseau. Ce jour-là il en répondit trop long au roi de France et au roi de Navarre. 735. A ce respondi-je que, tandis comme je avoie estei ou servise Dieu et le roy outre-mer, et puis que je en reving, li serjant au roy de France et le roy de Navarre m’avoient destruite ma gent et apovroiez ; si que il ne seroit jamais heure que je et il n’en vausissent piz. Et lour disoie ainsi, que se je en vouloie ouvrer au grei Dieu, que je demourroie ci pour mon peuple aidier et deffendre ; car se je metoie mon