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trât qu’ensuite, au deuxième degré, au deuxième stade, dans les cahiers ; que j’en fisse pour ainsi dire alors un compte rendu dans les cahiers ; qu’il y parût comme un procès-verbal, comme un compte rendu que je faisais dans les cahiers à mes abonnés d’un acte, d’un communiqué que j’avais fait en dehors des cahiers. Et en somme c’est ce que j’ai obtenu. Dans un Bulletin où j’étais entièrement libre, j’ai fait un communiqué ; et le communiqué que je voulais. Dans les cahiers, où je ne suis pas libre j’ai publié le procès-verbal, le compte rendu de ce communiqué, tout le dossier enfin avec cet article-ci qui en est résulté.

Ma situation envers les cahiers est une situation d’une entière rectitude, et d’une grande simplicité. Comme auteur dans les cahiers, comme collaborateur des cahiers, pour mes œuvres et pour mes articles je revendique cette entière liberté spirituelle et temporelle que j’assure à tous nos collaborateurs. Mais comme gérant des cahiers je ne puis y faire que des communiqués de gérance. Non seulement je ne veux point entraîner les cahiers dans mes querelles propres ni dans ce qui est plus que des querelles, mais je ne veux point les entraîner même dans cet approfondissement de mon être religieux auquel il est évident que je procède depuis plusieurs années avec une sévérité croissante.

Ayant donc à faire ce communiqué, voulant faire ce communiqué, ne voulant pas le faire passer dans les cahiers, où devais-je le faire passer. C’est entendu, je le faisais passer où je voulais. Mais enfin je le faisais passer où je pouvais. Quelle revue, quel journal, quel périodique autant que le Bulletin pouvait comme le