Tout cela n’est peut-être que misère, j’y consens, en comparaison de l’autre opération que je reproche à M. Laudet. Je consens que les matières de la foi sont infiniment graves et que toute tentative de contamination de ces matières est infiniment grave. Mais je crois aussi et d’autre part que les matières de la culture sont graves, très graves, infiniment sérieuses et que toute tentative de contamination de la culture est grave, très grave, infiniment sérieuse. Or en nous assaillant à cette date et en ces termes, M. Laudet a commis envers la culture une trahison de même ordre, sur un autre plan, et de même forme que celle qu’il avait commise contre la foi.
Que M. Laudet le veuille ou non, les positions sont prises, les partis sont engagés. Il n’y a pas trois armées ennemies entre elles trois sur un champ de bataille. Il n’y a pas trois armées ennemies telles, ainsi définies qu’elles se battent, sur un même champ de bataille, chacune contre les deux autres ensemble et séparément. Sur un champ de bataille il n’y a qu’une ligne de bataille, acies, et de part et d’autre une et une autre armée. Ennemies. En ce sens et sur ce terrain on n’est pas ennemi à trois.
Après cette courte trêve des vacances, qui n’est même pas une trêve pour tout le monde, on le voit, une bataille va recommencer, une des plus ardentes batailles spirituelles que l’on ait vu depuis longtemps. Il n’y aura qu’une ligne de bataille, acies, et de part et d’autre une et une autre armée. Ennemies. D’un côté il y aura le Parti Intellectuel et de l’autre tout le reste de la nation. Tout le reste d’un peuple enfin réveillé. La