Parti Intellectuel conjuré pour la domination spirituelle et ensemble temporelle de ce peuple, sur ce peuple, et de l’autre côté tout le reste de la nation enfin révoltée, à tort ou à raison les cahiers sont ce qui est le plus assailli, le plus violemment, le plus sournoisement, le plus dangereusement par le Parti Intellectuel. Nous sommes la forteresse la plus assaillie. C’est contre nous que le Parti Intellectuel déploie, et replie, sa plus virulente haine, — (et il y est compétent, en haine), — cette haine que ne connaissent point tous ceux qui n’ont point eu le contact du Parti Intellectuel, tous ceux qui n’y ont point directement passé, cette haine qui ne peut avoir avoir d’égale que certaines haines ecclésiastiques. Nous sommes la forteresse la plus assaillie. La plus violemment, la plus sournoisement ; la plus dangereusement, la plus mauvaisement. Nous aussi, et sur ce terrain, nous sommes aux marches extrêmes. C’est un grand honneur pour nous, et qui nous impose de grands devoirs. Le plus dangereusement, le plus mauvaisement, le plus haineusement on vient de le voir encore par le coup de ce Daumélas. Pourquoi le Parti Intellectuel est-il aussi furieusement acharné à notre perte, d’une haine aussi profonde, aussi sourde, aussi tenace, venant d’aussi loin, aussi profondément sincère, il y en a vingt raisons qu’il serait aisé de développer. Mais c’était, mais ce serait un travail historique. Nous sommes ses plus anciens et ses plus fermes ennemis. Les plus anciens. Ces cahiers étaient à peine fondés que déjà, seuls, pauvres, nuds nous entreprenions de lutter contre ce Parti qui préparait et officiellement et sournoisement, — (les deux peuvent aller ensemble), — l’abaissement de tout un peuple, l’abaissement
Page:Peguy oeuvres completes 13.djvu/193
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.