§ 180. — Je ne crois pas que l’on ait assisté depuis longtemps à une pareille tentative de désorganisation du christianisme. De la chrétienté même. Si vous retranchez du christianisme, monsieur Laudet, de la chrétienté, de la sainteté, de ce qui nous appartient, l’enfance du Christ, que faites-vous de ces innombrables œuvres dont nos cathédrales sont pleines. Que faites-vous de tant d’œuvres, non point œuvres d’art seulement, comme les voient nos modernes, mais œuvres d’une éternelle piété. Œuvres qui ne se détachent point du culte et de la prière et de l’adoration au point qu’elles sont comme, qu’elles sont littéralement une inscription charnelle, une inscription temporelle, une inscription lapidaire, pétrée, dans la pierre même, du culte et de la prière, la plus intérieure, et de l’adoration la plus intime. Le corps de l’adoration. Œuvres de pierre, inscriptions, incorporations ; œuvres dont il ne faut pas dire seulement qu’elles font corps avec le culte, qu’elles font corps avec la prière, qu’elles font corps avec l’adoration ; mais œuvres dont il faut dire qu’elles sont le corps même du culte, le corps même de la prière, le corps même de l’adoration. L’inscription dans la dure, dans la temporelle, dans l’extérieure pierre, de la vie intérieure la plus profonde et la plus tendre. Œuvres qui ne se séparent point non seulement du culte et de la prière et de l’adoration, mais œuvres dans l’église qui ne se séparent point de l’église, œuvres dans la cathédrale qui ne se séparent point de la cathédrale. Œuvres qui ne sont point seulement l’ornement et le couronnement, œuvres qui sont le tissu même de l’église et de la cathédrale, la texture, la pierre dans la pierre. Et les églises et les cathédrales