Mais on n’a rien fait dans le monde uniquement parce qu’on s’était proposé de ne pas oublier de respirer.
Discours de la méthode pour bien conduire, c’est vraiment, c’est littéralement une méthode pour éviter l’inconduite, la mauvaise conduite. Et alors, si l’on veut, ce n’est rien, parce qu’on a toujours voulu éviter l’inconduite en matière de pensée, et si l’on veut c’est tout, parce que c’est un des trois ou quatre grands ébranlements qui se soient jamais produits dans l’histoire de la pensée. Si l’on veut, ce n’est rien, parce qu’il s’était toujours agi d’éviter l’inconduite en matière de pensée. Et si l’on veut c’est encore moins rien, parce qu’on ne l’a pas plus évitée après qu’avant, et que Descartes ne l’a pas plus évitée qu’un autre, (et c’est en ce sens que j’ai dit que Bergson cet un infiniment meilleur bergsonien que Descartes n’est un bon cartésien). Et pourtant si l’on veut c’est tout, parce que c’est le cartésianisme.
Et encore dans ce discours de la méthode il n’y a qu’une partie, sur six, la deuxième, qui soit des règles de la méthode. En tout sept pages et demie. Et dans cette deuxième partie même il n’y a que le cœur, en tout vingt lignes, qui soit les règles de la méthode. Ce sont ces vingt lignes qui ont révolutionné le monde et la pensée. Valmy aussi est une petite bataille, un duel d’artillerie, je veux dire livrée avec de petits effectifs, et même pas livrée du tout, avec presque pas de morts et de blessés.
C’en un préjugé, mais il est absolument indéracinable, qui veut qu’une raison raide soit plus une raison